Pleuvra, pleuvra pas? telle est la question qui tourne en boucle ces jours derniers. Pour randonner ce n'est pas le pied, mais la nature elle ne s'en plaindra pas. De toute façon, Dany a choisi de rester sur nos terres, ce sera plus facile en cas de repli.
Nous voilà donc partis directement du parking des Cabanes pour une virée version "montagnes russes"!
D'entrée, nous attaquons avec la petite côte du Chemin de Notre-Dame et le Chemin des Ferrages qui nous hissent jusqu'au Castellet. Après avoir traversé la route, nous empruntons le Chemin de la Pinède qui descend vers le gué de l'Aren en dessous le village et atteignons la D86.
Il nous faut traverser le pont qui enjambe l'autoroute et par le Chemin des Palums, nous remontons à la Cadière.
Nous y retrouvons le GR51 que nous suivront une grande partie de la journée.
En traversant le village, on admire au passage quelques jardins et devant de porte joliment fleuris, entre autres: camélia, rhododendron et bougainvillée. Le GR longe la D266 sur plus d'un kilomètre avant de la quitter à hauteur d'un puits au quartier de la Goude.
Le chemin monte paisiblement à travers les vignobles au-dessus de Saint-Côme en direction de la Roquette d'où l'on découvre La Ciotat et le Bec de l'Aigle. Nous arrivons à l'intersection des chemins de la Roquette et des Costes où nous retrouvons le bitume. Là, nous constatons qu'un poteau directionnel mis en place par le Conseil Général sur l'itinéraire du GR a été arraché, accident ou vandalisme?
Nous cheminons entre lotissements et propriétés. A la Croix des Signaux, un second poteau du CG, scié à la base cette fois, nous conforte dans l'idée qu'il s'agit plutôt d'actes de vandalisme. Mêmes constats aux lieux-dits la Vigie et la Charbonnière.
On quitte momentanément ces lieux dits civilisés pour retrouver un peu de notre garrigue. Voici les premières fleurs de cistes cotonneux qui déploient leurs pétales roses froissés caractéristiques.
Le sentier coupe la piste à deux reprises, rejoint une petite route bitumée et côtoie les domaines viticoles réputés de Pibarnon et Bunan.
La route s'enfonce sous les frondaisons du Vallat de Fontanieu où chênes et platanes y atteignent des hauteurs démesurées.
Ça ne s'invente pas!
Gentil coquelicot... Le vallat du Fontanieu
Une fois le pont sous l'autoroute franchi en aval du Plan du Castellet, nous traversons la D559 et les choses sérieuses commencent. A présent, c'est un sentier caillouteux qui grimpe franchement à l'assaut de l'Ouvrage de la pointe du Cerveau.
Peu avant d'y parvenir, il est treize heures, on décide de faire la pause déjeuner avant de repartir. Nous serons d'avantage à l'abri du vent qu'au sommet.
Nous reprenons notre progression sur un sentier rocailleux qui longe la berge de la douve de protection des installations militaires. Un raidillon nous conduit en bordure de crête. Nous progressons à présent sur un terrain assez accidenté. Une succession de montées et descentes à travers buissons et multiples petits ressauts rocheux nous conduit jusqu' à la selle du Garou.
(En-dessous, dans la grotte de même nom, ont été découverts des outils, des sculptures et monnaies anciennes. Autour, on devine des traces d'oppidum qui daterait du VIIe siècle av. J-C.)
Ça descend... ça remonte....
La vue s'étend du nord au sud.
Le parcours emprunte le sentier du Patrimoine, réalisé avec la participation des écoles de la région. Il est ainsi jalonné de bornes de bois sur lesquelles on peut lire le nom des plantes de la garrigue présentes sur le site. Et justement nous voilà entourés d'une multitude de mufliers jaunes à proximité du gouffre de la Femme Morte.
Le sentier serpente entre les chênes kermes et par une ultime montée, on atteint l'ouvrage du Gros Cerveau. Très beau belvédère d'où, malgré un ciel voilé, s'étend une vue magnifique.
Mais il faut penser à la descente.Tout au long de celle-ci, le triste spectacle de la carrière qui ronge inexorablement le paysage à la limite du site des Grés de Ste Anne, s'offre à nous. D'ailleurs, peu aprés avoir quitté le GR, on constate que le sentier qui conduisait aux Grés a été détourné. Le nouveau tracé ( si on peut parler d'un tracé), est plus que scabreux et exige beaucoup de vigilance afin de ne pas glisser.
Souhaitons que le site classé, unique des Grés de Ste Anne, échappe à ce massacre.
On finit par atteindre le Col de la Toulousane et par un thalweg nous rejoignons Sainte Anne d'Evenos in-extremis, les premières gouttes commencent à tomber.
Voila donc une belle randonnée que ceux qui n'avaient plus marcher depuis quelque temps, n'oublieront pas... les autres non plus d'ailleurs!
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