jeudi 31 juillet 2008

Fuilla - Pyrénées Orientales juin 2008 (3)

3ème partie

27 juin 2008 - Réserve de Mantet et la cabane de l'Alemany.


Pour cette dernière journée, Jérôme a choisi de nous amener au coeur de la réserve naturelle de Mantet traversée par le GR10.
Située au Sud des P-O, entre les massifs du Canigou et de la Carança, la réserve naturelle d'une superficie de 3028 hectares occupe la quasi totalité du territoire de la commune de Mantet.

Pour en savoir plus je vous propose de cliquer sur le lien suivant:



Le village de Mantet (1550m) autrefois abandonné, revit aujourd'hui de la plus belle des manières. A proximité du village, d'anciennes terrasses aménagées par l'homme, pour la culture du seigle et de la pomme de terre sont encore nettement visibles.



Le petit cimetière de Mantet


Après avoir traversé le torrent, nous nous retrouvons devant le site de l'ancienne forge de Mantet. Le sentier emprunte ensuite une ancienne voie de transhumance caladée bordée de murets de pierres, témoignage des activités pastorales des siècles passés.



Plus haut, se développent la lande à genêt et les rhododendrons pour le plus grand plaisir de nos yeux. Autrefois, ces versants étaient défrichés pour les besoins du pastoralisme.

La nature est ici en harmonie totale avec les couleurs du pays!





Après être passés devant une cabane de berger en pierres sèches, nous atteignons la cabane de l'Alemany (1968m).
Voilà un refuge sympathique et bien entretenu que tout randonneur itinérant sera bien aise de trouver sur son chemin.



Il est même doté de toilettes sèches joliment aménagées et décorées!




Après la pause repas, on reprend le chemin du retour. L'eau est omniprésente, un vrai bonheur par cette chaleur. A la moindre occasion on se déchausse et on rafraîchit nos pieds qui nous disent merci! Pendant ce temps, Bernard nous livrent les secrets et techniques de la pêche à la truite...



Nous retrouvons les anciennes terrasses engazonnées, semblables à des jardins suspendus parsemés d'une multitude de fleurs jaunes. Le village de Mantet apparaît.



Un dernier obstacle reste à franchir: le torrent. Où est passé le pont?...En guise de pont il n'y a qu'un misérable tronc d'arbre jeté en travers du torrent. Il ne nous reste plus qu'à nous jeter à l'eau et à se la jouer façon "Rivière sans retour" avec Jérôme à la place de Robert Mitchum!





Après cet épisode mouvementé, nous faisons une dernière fois le plein de verdure et de paysages bucoliques. Nous regagnons ensuite le charmant village de Mantet où nous ne manquons pas de faire une halte désaltérante après avoir fait provision de savoureux fromages.




A suivre...



































jeudi 10 juillet 2008

Fuilla - Pyrénées Orientales - Le Canigou juin 2008 (2)

2ème partie

25 juin 2008 - Le Canigou


Le Canigou n'est certes pas le plus haut sommet des Pyrénées Orientales avec ses 2784 m mais il est sans aucun doute le plus emblématique et le plus prisé des randonneurs. D'une part, par la position qu'il occupe, à l'extrême Est de la chaîne pyrénéenne, sa masse imposante et son profil majestueux sont visibles de très loin. Ne dit-on pas que par temps clair, on peut le voir depuis Marseille? Par ailleurs, de part et d'autre de la frontière espagnole, le Canigou est le symbole de l'unité catalane.

Dans tous les cas, il aura été le point culminant de notre séjour (dans tous les sens du terme).
Bon nombre d'entre nous en rêvait, nous l'avons fait et pas par la voie la plus facile: celle de la "Cheminée" depuis le refuge de Marialles.

Avec un peu plus de 1000m de dénivelé, certains ont souffert plus que d'autres mais Jérôme a réussi à nous hisser au sommet sans encombre. Ce n'était pas évident de mener un groupe de 16 personnes compte-tenu des risques de chutes de pierres dans le couloir de la dite "Cheminée".


L'ascension



Le refuge de Marialles (1718m)... Franchissement du Cady




Cabane Arago (2123m)... Le "Géant" est en vue... La longue ascension commence.




Le sommet est dans la brume... Le couloir de la Cheminée... Amirando dans la brume.



La cheminée au-dessus de nous... Dur, dur! vu par en-dessus... vu par en dessous.



La sentinelle de pierre veille sur nous... Eurêka! voilà enfin la croix du sommet.

Une trouée de ciel bleu nous accueille au sommet.

Fourbus mais heureux, nous posons pour la postérité.



La descente


Après quelques instants de repos et quelques photos, nous entamons la descente vers le refuge des Cortalets où nous passerons la nuit.





Plus bas, on retrouve la lande à genêts et à rhododendrons ferrugineux et un petit lac précède l'arrivée au refuge.


Le refuge des Cortalets (2150m).



Une bonne douche, un repas copieux daube-pâtes et une bonne nuit de sommeil sont les trois ingrédients indispensables pour récupérer et être en forme le lendemain.



26 juin 2008 - Les Crêtes du Barbet et retour sur Marialles.



Malgré l'heure matinale, je n'ai pu résister à l'envie d'assister au lever de soleil sur les Cortalets, magnifique.






On aperçoit même la mer. Belle journée en perspective.


Nous quittons le GR10 pour suivre la direction des Crêtes de Barbet. Plus loin nous passons prés d'une ancienne mine aurifère.



Les crêtes sont en vue, après une pause et un dernier effort, nous aurons fini de monter.



Au premier plan, on distingue nettement le lac bleu à proximité du refuge des Cortalets à droite. Au fond se profile le sillon du Fenouillèdes et le sommet du Pech de Bugarach, point culminant de l'Aude.

Nous voici enfin sur les crêtes, nous découvrons le Canigou, la brèche Durier avec son couloir de neige sous un autre angle, à gauche: le Pic Barbet. Le ciel est lumineux, la vue est superbe.


Aprés quelques instants de contemplation, il nous faut songer à redescendre. Sympa la descente...



Et oui, nous étions là-haut!

Il est presque midi et il commence à faire faim, Jérôme nous déniche un petit coin de paradis dont il a le secret au bord d'un joli lac, véritable bijou. Il fait trés chaud, nous pourrons nous y rafraîchir.



Plus tard, nous retrouvons la cabane Arago. Sa source fraîche est une bénédiction et nous refaisons le plein de nos gourdes.




Enfin rencontre aussi innattendue qu'inespérée, merveille des merveilles: le lys pyrénéen, aussi magnifique que son cousin des Alpes, le lys martagon.


Aprés un passage délicat sur un pont de fortune, Jérôme nous enseigne comment faire feu de tout bois!



Nous rejoignons le refuge de Marialles, la boucle est bouclée, nous avons passé deux jours que nous ne sommes pas prêts d'oublier.



A suivre...