3ème jour: Balade et grotte Rose de Dargilan
10km - 115m de dénivelé
Il a plu toute la nuit et ce matin ça continue. Le ciel est bouché et cela semble bien parti pour la journée. La météo ne s'est pas trompée, aussi, la veille avons nous prévu un programme de rechange. Il est préférable d'éviter de marcher sur les rochers mouillés. On préfère donc aux chaos de Montpellier-le-Vieux, une rando tranquille sur le Causse Noir avec visite de la Grotte Rose de Dargilan en prime.
Le départ de cette balade se situe à Sérigas, petit hameau sur le Causse Noir non loin de Meyrueis.
On échange les lunettes de soleil et les chapeaux contre couvre-sacs et capes de pluie! Ça nous change des deux jours précédents!
Sur le Causse, ambiance pluvieuse et automnale, ça a aussi son charme.
La piste serpente entre des champs cultivés avant de remonter vers un promontoire boisé. On rejoint ensuite un vieux chemin rouvert pour l'occasion. Cette ancienne route reliait Millau à Meyrueis. On atteint les Brousses, une ferme récente datant du XIXe siècle totalement isolée au milieu des champs et des bois.
Devinette: qui se cache sous ces capes et vestes de pluie?
A présent une piste nous conduit à travers des bois de pins sylvestres avant de déboucher sur la D47c à la frontière exacte des départements du Gard et de la Lozère. Nous la suivons à droite pendant 1km environ avant d'aboutir à un carrefour de routes. On peut y observer la Pierre des Trois Évêques qui symbolise aujourd'hui l'endroit exact du point de rencontre des trois départements: l'Aveyron, le Gard et la Lozère. Autrefois, elle désignait la limite des diocèses, de Vabres pour le département actuel de l'Aveyron, de Nîmes pour celui du Gard et de Mende pour celui de la Lozère.
Nous empruntons la D139 que nous suivons jusqu'au hameau de Dargilan. Ce dernier a donné son nom à la grotte dont l'orifice fût découvert par hasard en 1880 par un berger caussenard à la poursuite d'un renard.
Nous quittons provisoirement l'itinéraire afin d'aller visiter la fameuse grotte Rose de Dargilan. Mais surtout, on espère trouver aux alentours un lieu abrité pour déjeuner. Les responsables du snack et de la boutique souvenirs à proximité du site auront la gentillesse de nous proposer une salle chauffée avec tables et chaises pour pique-niquer. Nous n'en demandions pas temps. Aussi la plupart d'entre nous en profite pour commander quelques plats chauds qui réchaufferont et agrémenteront avantageusement l'ordinaire.
La visite de la grotte est à 13h15 ce qui nous laisse le temps de nous restaurer.
A l'entrée de la grotte un très beau panorama donne sur les gorges de la Jonte, dommage que la visibilité soit médiocre.
C'est par l'entrée naturelle de la grotte que l'on accède facilement à l'une des plus vastes salles souterraines de France (140m x 50m x 25m).
Ce dédale souterrain révélé en 1888 par Edouard Alfred Martel et aménagé la première fois en 1890, fit de Dargilan la première grotte ouverte au public.
Une concentration particulière d'oxyde de fer ou de matières organiques dans cette partie du karst (ensemble de phénomènes de corrosion du calcaire), donne aux concrétions des teintes très variées allant du jaune au rose en passant par le safran et les ocres.
Pour en savoir plus sur la grotte, cliquez sur ce lien:
La visite dure plus d'une heure. Aprés avoir parcouru plus d'1km et être descendu à moins 120 mètres sous terre, nous remontons à la surface éblouis par tant de merveilles.
Dehors il pleut encore.
L'humidité ambiante est tenace. Notre groupe se scinde en deux: certains préfèrent retourner en voiture tandis que d'autres veulent terminer la boucle et repartent courageusement sous la pluie.
Nous revenons sur nos pas jusqu'au hameau de Dargilan. Après une piste, l'itinéraire emprunte un très beau sentier qui longe les corniches du Causse Noir puis pénètre dans une zone boisée. Quelques érables déclinent à l'infini leurs nuances de rouge et orange et illuminent la grisaille environnante. En haut d'une côte, le sentier nous conduit en direction d'une route goudronnée qui nous ramène au hameau de Sérigas.
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