Par contre nous avons changé de gîte ne voulant pas renouveler l'expérience malheureuse de l'année précédente!...C'est ainsi que nous nous sommes retrouvés à Peyreleau au gîte Evolutions, à peine séparé du Rozier par quelques centaines de mètres et la rivière de la Jonte.
1er jour: le Cirque de Navacelles et la résurgence de la Vis
16km - 350m de dénivelé
Comme de coutume, nous démarrons le séjour par une randonnée sur la route de l'aller et nous avons choisi de faire étape à Navacelles dans l'Héraut. (Ne pas confondre avec Navacelles dans le Gard).
Le Cirque de Navacelles est une curiosité géologique à nulle autre pareille.
En effet, ici la Vis a entaillé le plateau calcaire du Larzac et créé ainsi ce canyon classé "Grand site naturel". Tout au fond, au milieu d'une oasis de verdure, le village de Navacelles y occupe un méandre abandonné dominé par d'impressionnantes falaises de calcaire.
Quelques explications:
Le Cirque de Navacelles résulte de l'enfoncement de la rivière à travers les couches calcaires et dolomitiques du secondaire. Au fond du canyon, 300m plus bas que le Causse, la Vis tombe en cascade à Navacelles.
L'ensemble est dominé par des versants recouverts d'éboulis vifs et arides dessinant un immense amphithéâtre dont les barres calcaires constitueraient les gradins.
Mais l'originalité de ce lieu vient surtout du recoupement du méandre isolant au centre du cirque, une colline calcaire pyramidale entourée d'un anneau de terrain plat correspondant à l'ancien cours de la Vis et colmaté par les sédiments.
Cette zone au sol profond, à vocation agricole contraste par sa verdure avec l'aridité du site.
Notre parcours:
Nous avons choisi l'option de démarrer notre itinéraire depuis Navacelles avec le GR7 afin de manger notre pain noir d'entrée! En effet le plus dur se situe dés le départ car on attaque par une montée caillouteuse pour grimper plus de 200m en altitude avant d'atteindre le Causse de Blandas. A vrai dire on ne s'en aperçoit guère occupés que nous sommes à découvrir le panorama qui s'offre à nous à mesure que nous montons.
Pont médiéval sur la Vis
Beau temps et chaleur sont au rendez-vous et les couleurs d'automne s'en donnent à coeur joie.
Un dernier raidillon rejoint la route, puis le GR traverse la plateau avant de gagner Blandas.
Une lavogne (petite mare artificielle pour abreuver les troupeaux)
A la sortie du village, le sentier balisé jaune à présent parcourt un plateau désertique puis surplombe les gorges de la Vis. Nous marchons sur ce chemin en balcon au milieu de chênes, de buis, de sumacs et même des cèdres au pied de hautes falaises dolomitiques.
Les couleurs sont flamboyantes.
Des panneaux nous indiquent que nous approchons du site de la Foux.
Des panneaux nous indiquent que nous approchons du site de la Foux.
Nous descendons dans une agréable forêt de cèdres, un grondement se fait entendre. Soudain voilà la Foux. Et là nous assistons au spectacle phénoménal d'une énorme masse d'eau jaillissant de la roche. C'est la résurgence de la Vis. Un tel débit surprend dans cette région aride. Aprés sa sortie impétueuse, l'eau s'insinue à travers les blocs rocheux, puis s'assagit, prisonnière des hautes murailles calcaires.
Deux moulins sont situés à la résurgence de la Vis. Ils existaient dès le XIe siècle. Leur exploitation a été abandonnée en 1907 à la suite d'une crue dévastatrice de la rivière. Aujourd'hui, ils sont réhabilités en écomusée.
Nous reprenons notre randonnée le long des méandres tortueux de la Vis au plus prés de l'eau.
Aprés une dernière grimpette, facilitée par la présence d'une corde, nous rejoignons un large chemin puis la route qui nous ramène à Navacelles.
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